William Edouard Campbell dit William March est un soldat américain de l’US Marine Corps né le 18 septembre 1893 dans la ville de Mobile, Comté de Mobile, Alabama.
C’est au moment où il se lance dans une carrière d’écrivain qu’il décide de prendre le nom de son grand-père maternel, William March. Il est l’auteur de romans et de nouvelles à succès qui lui ont été inspirés par son enfance passée en Alabama.
Son œuvre la plus connue dans le monde est Compagnie K, parue en 1933 aux États-Unis et en 2013 en France. La compagnie K est en fait le nom de son unité et regroupe les récits des soldats américains engagés sur le sol français pendant la Première Guerre mondiale.
Les origines
William est le 2ème des 11 enfants de John Leonard Campbell et de Susan March, deux des enfants Campbell meurent dans leur plus jeune âge.
Le père de William, orphelin d’un soldat de l’armée des États confédérés, était un travailleur itinérant, un bûcheron qui revendait du bois aux entreprises de charpente de la région.
La mère était une femme éduquée et c’est elle qui apprit à ses enfants à lire et à écrire. Les matières préférées de William étaient alors la lecture et l’histoire.
Mais la famille March est très pauvre et William doit quitter l’école à 14 ans pour travailler d’abord dans les bureaux d’une scierie puis, deux ans plus tard, dans un cabinet d’avocat.
Son objectif est simple : gagner assez d’argent pour prendre des cours à l’université de Valparaiso (Indiana) afin d’entrer à l’université d’Alabama et d’y suivre des cours de droit.
Malgré ses efforts, il ne peut terminer son cursus universitaire et décide finalement de quitter sa famille pour rejoindre New York et à Manhattan, il trouve un emploi de nouveau dans un cabinet d’avocat.
La guerre
En juin 1917, comme des milliers de jeunes américains, William s’engage dans l’US Marine Corps. Il embarque en juin 1917 à Philadelphie sur l’USS Von Steuben et arrive en France en mars 1918.
Engagé dans le 5ème régiment de Marines, il combat dans Les Éparges et surtout au bois de Belleau (Aisne), une terrible bataille qui s’est déroulée du 1er au 26 juin 1918.
De nombreux soldats américains sont tués par les Allemands au cours de cette bataille et William est blessé à la tête et à l’épaule pendant une attaque. Il est aussitôt évacué.
En dépit des nombreuses pertes du côté des alliés, le régiment de William parvient à prendre le contrôle du bois de Belleau le 25 juin 1918 après plusieurs jours de combats acharnés, d’attaques, de contre-attaques, de reculs et d’avancées des positions.
Cette victoire fera d’ailleurs par la suite la très grande réputation de l’US Marine Corps.
Pendant ce temps, William passe un mois en convalescence à l’hôpital et une fois sur pied, il retourne au front notamment à Soissons (Aisne) et à Saint-Mihiel (Lorraine).
En octobre 1918, il se distingue auprès des troupes françaises pendant l’assaut du Mont Blanc : alors qu’il n’était en charge que d’un travail de statisticien sur cette période, il décide de partir au secours des blessés qu’il voit arriver en masse.
Il se positionne ensuite sur la ligne de front et aide à la défense des alliés. Il est blessé à deux reprises mais reste malgré tout au combat, toujours sous les tirs nourris des Allemands.
Pour cet acte de bravoure, il reçoit de la France la Croix de Guerre et deux décorations américaines : Distinguished Service Cross and Navy Cross.
Après la guerre, William revient aux États-Unis et à la vie civile. Mais ce retour s’accompagne de périodes de dépression et d’épisodes d’hystérie. Il se remet difficilement de son expérience de la guerre, confondant parfois ses propres faits d’armes avec ceux de ses camarades de régiment.
Ses difficultés ne l’empêchent pas cependant de travailler un temps dans un cabinet d’avocat à Mobile avant d’être recruté par une importante société, la Waterman Steamship Corporation, dans laquelle il évolue rapidement à des postes plus importants.
Il poursuit néanmoins un vieux rêve et finit par s’inscrire à des cours d’écriture créative à l’université de Columbia à New York. Dès lors, il se lance réellement dans l’écriture de nouvelles sous différents pseudonymes avant de prendre définitivement celui de William March en 1929.
C’est avec son roman Compagnie K qu’il se fait vraiment connaître auprès du grand public américain. D’autres romans à succès suivront jusqu’à sa mort mais sa vie littéraire reste entrecoupée de nombreuses périodes de dépression dues à ce qu’il a vu et vécu au cours de la guerre.
William March meurt d’une crise cardiaque le 15 mai 1954 après la publication d’un dernier roman The Bad Seed vendu à plus d’un million d’exemplaires et adapté au théâtre puis au cinéma.
Il est enterré à Tuscaloosa en Alabama auprès de ses parents.
Sources :
https://www.gallmeister.fr/auteurs/fiche/20/william-march
https://en.wikipedia.org/wiki/William_March
https://the-dissident.eu/compagnie-k-william-march/
http://www.alabamapioneers.com/
http://www.encyclopediaofalabama.org
https://en.wikipedia.org/wiki/SS_Kronprinz_Wilhelm
Voici un auteur que je ne connaissais pas. Merci de la découverte!
Une découverte, cela me donne envie de lire Compagnie K.