Après Ernest Hemingway qu’il convient de qualifier de superstar de la littérature, celui qui mérite un coup de projecteur aujourd’hui est Henri-Paul d’Ivoi, certes beaucoup moins célèbre que son prédécesseur dans ce challenge, mais dont la bravoure au cours de la Première Guerre mondiale a été attestée.
Il fait partie des 560 écrivains morts pour la France et inscrits au Panthéon.
De son vrai nom Henri Paul Félix Deleutre, il prend le nom d’Ivoi comme avant lui son père le romancier Paul d’Ivoi et son grand-père le journaliste Charles d’Ivoi.
Henri-Paul est né le 31 juillet 1892 à Courbevoie (Hauts-de-Seine) de Paul Deleutre et de Catherine Arnaudon, âgés respectivement de 36 et 34 ans. Son père est notamment l’auteur du roman d’aventures Les cinq sous de Lavarède publié en 1894.
Il prend officiellement le nom de Deleutre d’Ivoi par un jugement du Tribunal civil de la Seine en date du 22 janvier 1909 comme inscrit en marge de son acte de naissance présenté ci-dessous.
En 1910, il devance l’appel et s’engage dans l’armée pour une durée de 3 ans dans le 4ème Régiment de Zouaves. Il est Caporal en mars 1911 et quelques mois plus tard officier de réserve puis sous-lieutenant de réserve en 1912.
Déjà Licencié en droit, il obtient son diplôme de l’École de Sciences Politiques en 1914. Il allait s’engager dans une carrière d’écrivain et de journaliste comme son père.
Lorsque la guerre éclate, il part directement au front. Il devient lieutenant en juillet 1915 puis Capitaine temporaire au 120e RI en juillet 1916.
Plusieurs fois au cours de la guerre, il fait acte de bravoure. Lors d’une terrible attaque nocturne des allemands en août 1914, il maintient l’ascendant pendant les combats en criant « Vive la France » et finit avec ses hommes par repousser l’ennemi.
Il est de nouveau cité pour avoir repris le commandement après l’explosion d’une mine en septembre 1915. Il se fait remarquer en avril 1916 en conduisant des attaques dans les tranchées allemandes.
Sa dernière attaque à Berny-en-Santerre (Somme) en septembre 1916 aura provoqué une nouvelle contre-attaque allemande. Après avoir été grièvement blessé le 6 septembre 1916, le capitaine Henri-Paul Deleutre d’Ivoi est porté disparu.
Extrait du journal des marches et opérations du 120e Régiment d’Infanterie le 6 septembre 1916 (p32) :
Henri-Paul d’Ivoi est déclaré Mort pour la France, obtient plusieurs citations à l’ordre de l’Armée, la légion d’honneur à titre posthume et est décoré de la Croix de guerre (2 palmes, 2 étoiles).
Sources :
http://www.memorialgenweb.org
http://litteraturepopulaire.winnerbb.net
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
http://archives.paris.fr
http://consultation.archives.hauts-de-seine.net
Je découvre aujourd’hui Henri-Paul d’Ivoi ….Merci pour toutes ces jolies pages !
Je ne connaissais as non plus cet auteur, le roman qui rendit son père célèbre me parle davantage… Quelle tristesse tous ces destins brisés, tous ces talents tués dans l’oeuf. Merci de les faire revivre sous ta plume !
Merci pour ce petit mot 🙂