Contrairement à certains d’entre vous dont j’ai lu les articles sur ce Généathème de la paléographie, j’ai été formée, enfin disons plutôt initiée à la paléographie. Mais je n’ai pratiqué que modérément.
Je me suis lancée dans la généalogie il y a environ 6 ans, assez récemment. Les difficultés, je les ai plutôt rencontrées le temps de ma formation plutôt que dans ma propre généalogie. Le problème ne se pose d’ailleurs même pas car vu la distance avec les ADR (Archives Départementales de la Réunion), il ne m’est pas possible pour l’instant de consulter d’autres sources que les registres de l’état-civil, les registres militaires et les livres d’histoire. C’est très frustrant quand on connaît la richesse des actes notariaux par exemple…
Néanmoins, l’année dernière, j’ai eu l’occasion de faire des recherches poussées aux Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques et j’ai fait de très jolies trouvailles, notamment des contrats de mariage rédigés par des notaires taquins, mais surtout un beau livre-terrier de 1775 de la commune d’Arbus qui m’a appris énormément sur les habitats, les conditions de vie et les moyens de subsistance des villageois.
Il se présente sous la forme d’un gros registre dans lequel sont consignés les terres, les biens immeubles et les revenus des familles propriétaires de la commune pour l’année donnée.
Le rédacteur LARRIU maintient une écriture appliquée tout au long du registre mais on découvre également son âme d’artiste 🙂 Je vous laisse découvrir quelques photos.
La table dressée en fin de registre est toujours bienvenue.
L’objet de mes recherches et quelque part aussi mon « chouchou » est Jean GASSION pour lequel j’ai transcrit entièrement les 3 pages et demie qui lui étaient consacrées.
Et ce n’était pas sans mal car il a fallu se familiariser rapidement avec les anciennes mesures du Béarn. Mes journées étaient faites à l’époque d’arpents, d’escats et de tables de conversion !
En résumé, la famille GASSION, seule du village à porter ce nom, possédait à l’époque non seulement une maison, une grange, une basse-cour, un jardin et un hautin (des vignes), mais également 12 pièces de terres dont 4 prés pour les bêtes très certainement, une destinée au bois et à la cueillette de châtaignes et enfin 7 propres à être labourées. Génial non ? 🙂
GASSION n’était pas le plus gros propriétaire terrien de la commune, d’autres familles possédaient davantage de biens, mais il était tout de même un propriétaire important.
Waouh ! Hypnotisé par le L de Laborde ! Merci d’avoir partagé ces belles trouvailles. 🙂
Un beau choix de lettrines que l’article met en valeur, c’est du travail d’artiste la paléographie !